Archives de catégorie : Honshu

De Nikko à Oigami

Coucou

Un petit mot.de l’hôtel où nous faisons étape. Encore un lieu sympa, un beau Onsen, un bel accueil.

Une belle journée de velo depuis Nikko, beau temps, tout bien. Petite distance (75km) mais avec une belle bosse au début  (sommet de l’ascension à 1850m… il fallait hisser les sacoches jusque là…).

image

Une succession de beaux lacs, de forêts bien entretenues, et de beaux lacets pour arriver au sommet de la journée.

image

Et puis une arrivée descendante comme on les aime, à l’hôtel Onsen perdu dans un petit village où la capacité d’accueil de touristes est impressionnante alors qu’on est tous seuls.

Par contre comme le réseau est tout pourri… je ne mettrai pas plus de photos dans cet article. Pour en voir quelques unes il faudra cliquer sur le lien ci dessous (en récitant une prière de votre choix).

quelque photos

Bonne journée !

Nikko, journée de repos.

3 chips, 5 cacahuètes, une fiole de whisky, une carte routière, du Wi-Fi, gmaps, booking… Commodore et Professor s’affairent pour ficeler l’étape de demain.

image

Aujourd’hui c’était relâche. Heureusement parce que les jambes n’étaient plus du tout là, même pour faire les 2 km pour accéder aux sites du coin.

Bon pour ne rien vous cacher aujourd’hui je ne vais pas entretenir de suspens bien longtemps : il s’est rien passé. Tout était trop beau et trop parfait pour retenir l’attention des ménagères de plus ou moins un certain âge. Il est fort à parier que tf1 remportera la guerre de l’audimat ce midi lorsque vous découvrirez ce billet plat comme une limande sole.

Ceci dit si vous croisez les doigts et que vous déclamez 2 « je vous salut marie » en cliquant sur le lien ci dessous, peut être comme nous vous émerveillerez vous.

In case of technicals access problems, please  contact the administrator

Touristes à Nikko

Baiku fukushima

Puisqu’on a quitté cette célèbre préfecture, et qu’on réclame du Baïku, je livre cette pensée matinale alors que justement nous nous éloignions des vapeurs radioactives.

Paraphrasant Basho  (il ne m’en voudra pas car il est mort sur la route du nord en 1694)(c’est bête ils nous aurait demandė avant on lui aurait conseillé la route du sud…)(c’est bete) je dirais :

Fukushima, ah !
Ah, Fukushima !
Fukushima, ah !

Sur le Nagiita bridge
Les libellules ont 2 têtes.
Ah, Fukushima !

Forêt des singes
Frelons d’un kilo
Fukushima, Ah !

Tunnel de 3km
30 tonnes sur essieux
Ah Fukushima !

Nikko : une pure sortie gravel

A Nikko il se fait tard mais il faut raconter un peu cette journée.
Elle s’annonçait un peu délicate car 130KM annoncés et un temps orageux à l’arrivée, dans une ville touchée récemment par les fortes pluies qui inondent une partie du japon, tout ça avec quelques nausées et maux de tête au réveil pour moi… fallait pas mollir. Heureusement les copains m’avaient dit « oui mais t’inquiète on commence par 13km de descente ». Bon avec des réconforts pareil c’est sur, tu peux pas rester au lit.

Tout se passe idéalement jusqu’au km 80. Petit restau sympa bord de route. Les copains du cuisinier reviennent d’une belle cueillette de champis.

image

Quelques gouttes mais pas l’orage annoncé. On sort de table et comme d’habitude on va discuter un peu avec le propriétaire du lieu qui nous demande où  l’on va : « Nikko » qu’on lui dit, donc, puisque c’est la qu’on va. Et là comme chaque jour il se passe quelque chose de pas anodin : dans une attitude sévère il met ses bras en croix. .. comme pour dire que non… Nikko, ça passe pas. Ce petit moment où d’un coup l’avenir de la journée devient incertain.
Bon on y va quand même parce qu’on croit comprendre qu’il y aura plus loin plusieurs solutions pour s’y rendre, à Nikko. Et puis le professor confirme qu’il y a plusieurs routes.
On remonte donc sur nos bécanes : 14h il commence à faire nuit, c’est quand même bizarre.

Et puis on arrive au premier barrage routier.  Pour être sûrs on demande à l’autochtone si à vélo,  en bricolant un peu, on pourrait pas y passer quand même par la route barrée. ..
L’autochtone dit peut être mais avec un air bizarre : la même tête sûrement que lorsqu’il est dans ses toilettes et qu’il a trop mangé de bon riz. .. une tête qui dit que peut être ça passe mais qu’on va en ch…

Du coup on y va (oui parce que la déviation proposée à l’air de monter… faut pas déconner nous on veut descendre).

A partir de la on découvre un paysage dévasté et une route couverte de boue, de gravats, trempés. .. un lac couvert de troncs arrachés à la forêt.  Des pans entiers de pins arrachés comme des micados. Des traces de boue sur les arbres à 3m au dessus du niveau actuel sûrement très haut déjà. On a l’impression d’être envoyés spéciaux sur terrain dévasté.

image

image

image

Mais on roule.
Une dernière fois on nous détourne vers la montagne au lieu de plonger via un tunnel sur la ville qui semble pourtant proche.

A partir de la plus de repis… ça monte. Ce coup ci la nuit tombe pour de vrai. On croise une tribu de singes dans un secteur bien perdu à la tombée du jour, puis on arrive au col. On se change pensant basculer enfin vers l’arrivée. Et puis non ça remonte. Ça n’en finit pas. Un col. L’arrivée de cette montée infinie ? Non la route sur Nikko est encore barrée !  Il faut continuer de monter. Encore 5 km entre 8 et 10%. Arrivée en haut 1450m, il fait nuit noire.

image

On se change car on est trempés. Tout au fond de la vallée on voit Nikko illuminée. Elle me paraît incroyablement loin. On a entendu en montant des sifflements de rapaces de singes et parfois on aurait pu croiser un ours… On ne sait pas pourquoi cette route monte jusque là. .. On a cru 3 ou 5 fois être en haut mais jamais on y arrivait. C’était interminable.

Bref 18h30 il fait nuit noire on bascule dans la descente. Un camion nous double, je n’ai pas de phare avant mais je ne peux pas résister,  je saute dans sa roue et je laisse les copains s’éclairer à la frontale de Francis.

La descente se fait à bloc, un camion devant et un autre derrière qui m’allume la route. On descend un peu à « tombeau ouvert » mais c’était ça ou se geler à suivre Francis.

Arrivée en bas détendu et content de mon choix. Les compères me rejoignent il reste que 2 km pour rejoindre la guest house extra sympa d’où j’écris ce billet.
Il est 19h quand nous posons les sacs.

Une vraie étape de timbrés… 140km et pas mal de denivele … mais demain c’est journée de repos. Nous visiterons Nikko qui est un petit Kyoto paraît il.

Petit  restau quand même. ..

image

Et on se couche cuits.
Bizz