Ce matin à au petit déj on faisait grise mine… devant un buffet continental gargantuesque alors qu’on n’avait pas fini de digérer celui de la veille… l’ambiance n’était pas à la rigolade. A cause de l’humidité ambiante qui persistait entre les gouttes de pluie qui tombaient dru autour de l’hôtel.
Et puis tout le monde n’avait pas fini de rebrancher les neurones ce matin…. Notre commodore s’était levė tôt pour pas grand chose puisque ce n’est qu’à 7h qu’il s’est rendu compte qu’il avait oublié l’argent du ménage sur le distributeur a bières de l’hôtel, la veille au soir. Après quelques gromelages, il était descendu à l’accueil pour récupérer les 20000¥ qu’il avait laissé traîner toute la nuit sur la machine à biru. Vous me croirez si vous voulez,  il la retrouva sans problème avec la totalité du butin (environ150€)… le japonais est incroyablement bien élevé. .. même liquide il n’y touche pas… respect.

Bon

S’ensuit une drôle de journée où l’on est trempés au km3, gelés au km12, grelottant au km21, où nous passons les 2000km sur le territoire japonais, transis au km30 où commodore se décide à mettre des sacs en plastique dans ses chaussures trempées pour couper le froid (10 à 12° ce matin… ça fouette quand on n’a plus l’habitude et que c’est si humide).
Bref une matinée en douceur,  ambiance froide et humide, tout le monde dans le gaz… On était contents de manger un sceau de nouilles à Ueda.

Et puis on démarre un peu mieux l’après midi dans une sorte d’éclaircie, de beaux paysages, petits villages,  belles rizières, toujours un  peu trop de circulation.

Commodore s’est refait à cerise. Il disparaît par l’avant. On grimpe un peu fort sous une pluie à nouveau battante à 20km du but. Au tunnel qui fait 2.6km on nous demande de payer 50¥… l’enfer ce tunnel… c’est long 2.6km dans un tunnel étroit ! !! Long !!! Pouvez pas imaginer….

Et puis au bout d’une belle descente c’est l’arrivée au onsen. Pour moi la rencontre très inatendue avec des écoliers qui me prennent à partie sur mon « jintencha »… ils sont 8, ont 6 ans, on rigole, ils sont tous trop mignons !

Commodore et Professor sont déjà là… me suis fait rattraper sur la ligne par les deux loustics qui avaient uni leurs efforts et leur science du terrain pour me voler la victoire…

Pas grave tout ça se règle autour d’un bon  repas et d’une bière

Une suite dans un immense hôtel grand luxe sur les hauteurs de Tsumagoi. Ça change du Ryokan d’hier qui était tout à fait charmant… ici c’est un peu froid, très spacieux, on va aller tester la piscine et le Onsen.

85km aujourd’hui plutôt tranquilles et un peu vallonné au début dans des fonds de vallées pas hyper intéressants mais on avance.

La stratégie au départ de cette étape était simple : tenir dans la roue de Bereugereu le plus longtemps possible et l’attaquer dans l’ascension finale. Aussi avions nous chacun l’adresse de l’hôtel de destination au cas où la fulgurance des attaques de certains n’ėparpille un peu trop le peloton.

Après quelques banderilles du commodore, qui prenait 10′ sur son second et 40′ sur le 3ème en haut de la première bosse, un regroupement s’opèrait à la cantine au bout du tunnel de 3km en montée que le professor avait pris soin de prendre sur la route et non sur le trottoir comme ses petits camarades.

Au déjeuner on décidait de 3 stratégies divergentes : professor suivait son GPS,  pendant que commodore et doctor se lançaient le défi d’arriver preums sur le tapis devant la porte de l’hôtel biduletruc1130, à tsumagoi.

D’entrée de jeu le commodore fait la différence dans les faux plats montants avant tsumagoi et disparaît par l’avant. Professor fidèle à sa réputation va piano et sano pour aller lontano. A tsumagoi, me voilà donc perdu… une passante m’interpelle « hey do you have à problem ? Can I help you ? »… « heu bin yes… I’m looking for the adress hôtel bidule1130 ». « Ohhh but it’s vers far ». « Ah bon I thought that I was arriveud »…
Bref l’hôtel est dans la pampa et on n’y est pas.
Je continue et je croise commodore, une carte entre les dents… inextremis je le remets sur la bonne route (il partait en sens opposé… j’aurais ptet du le laisser partir au fond, mais j’ai bon fond…).
Une explication locale plus loin on comprend que l’hôtel est par la haut dans la montagne.
Alors on y va par ce bon petit raidar à 11% sur 2 km.  Et là on croit qu’on y est mais on demande quand même à une dame qui nous indique « right and 10 minutes and right again »… facile qu’on se dit. Arigato gosaïmas et on y va… 10′ c’est rien. Peut être c’est 10′ à pieds… vaudrait mieux parce que ça monte. Et puis la petite dame a pris sa voiture et nous a suivi… pour être sûr qu’on y arriverait à l’hôtel bidules. Et heureusement… 40 minutes plus tard elle nous laisse décomposés à essayer de la suivre dans des coups de cul qui n’en finissent pas, devant l’hôtel bidule1130. .. qui est donc situé à 1130m d’altitude soit bien 400 au dessus du bled d’origine.

Merci Madame.  Remise de tour eiffel. Au revoir chaleureux… mais professor n’est pas la. Heureusement suivant la route officielle et son GPS il arrivera une bonne 20aine de minutes plus tard.

Résultat des courses : match annulé pour cause de géo-localisation défaillante. .. commodore et doctor décident d’un commun accord (je crois) de déclarer professor vainqueur quand même pour avoir suivi l’étape dans ses moindres hectomètres.

On file à la piscine.

Bizz