Arrivée sur les champs Élysées de Rasht

… avant de parler de la journee d’aujourd’hui faut quand même revenir un peu sur la soirée d’hier parce que c’était quand même pas le genre de soirée où l’on se couche fâché… la journée avait été belle. On avait suivi le futur avant centre du PSG (il avait déjà le survêtement et la taille requise) jusqu’à un hôtel sympa, accompagnés de Mohsen qui nous l’avait dégoté et qui d’un coup d’un seul se retrouvait intégré à notre club « ne jetez plus ! », par l’entremise d’une remise expresse du maillot serie 2015.

On descendait en ville vers 19h histoire de grignotter un kebab… nos 2 compères devant moi devisaient gaiement depuis plusieurs centaines de mètres, j’étais 10m derrière eux. Entre nous s’étaient intercallees deux jeunes femmes qui ne les doublaient pas… arrivés près du lac l’une des deux nous accoste. Bien sur lorsque nous expliquons que nous sommes Français on a un retour plus que positif (sourire, petit cri, oh my god, etc…). Elles se proposent de nous aider et de nous faire visiter la ville. Le Commodore est circonspect : « elles nous suivent depuis 1km et ça me plait pas »… bon… ceci dit elles sont rigolotes et la plus bavarde se dit étudiante en langues et apprentie guide touristique. Sa copine est plus introvertie et étudie la geologie a Ispahan.

Le commodore veut manger du bio local ce soir, et il demande à la jeune enthousiate de nous dénicher le meilleur restaurant de la ville, marqué dans le lonely planet, toussa toussa… « 13′ of walk from here ». Le Commodore circonspecte de nouveau. « C’est louche votre histoire ». Le professor « pas du tout regarde, c’est ça l’accueil Iranien ! ». Elle « why your friend is angry about me ? ». Me « because he wants to be free ». Elle « you think he consider we are terorists ? And I will take a gun and bouboummmm ? ». Me « yes is afraid of that… ». Commodore : « where is this restaurant ? We walk since 12’30 and nothing. » Her : « pfff… near. ».

Le restau est en face. Il faut traverser une 2 fois 3 voies de nuit avec la circulation des champs Élysées. Elle : « consider all the automobilists like ennemies. They will not see you. You must be carefull. Lets go. » Sa longue robe et son voile sur la tête, avec sa copine, elles avancent dans le traffic. Ça passe devant et derrière, elles avancent comme s’il y avait un chemin… a nous… bon, en plus cahotique on parvient sur l’autre rive…

Le restaurant est assez vide… mais tout est réservé. Nous patientons pendant qu’elles négocient. On sent que ce n’est pas simple, mais le patron vient nous dire ok pour une table au fond et juste pour le diner (pas pour le concert qui suit). Nous nous installons donc et les filles se joignent à nous. Elles ne voudront rien manger. Juste discuter et essayer de savoir pourquoi Monsieur Jean ne veut ni sourire ni parler. Monsieur Jean les trouve penibles mais je ne leur dit pas… je dis qu’il est comme ça, qu’il aime être libre mais que là il se sent enfermé par 2 midinettes sans cervelle profonde pour parler géopolitique… on aurait croisé Bernard Guetta, il aurait passé une meilleure soirée… alors que nous, avec Francis, on dira qu’on a bien rigolé de toutes ces questions, ces rires et cette envie de communiquer qu’on ressent partout ici… même chez les jeunes.

Bref ça s’est terminé dans l’hystérie d’une remise de tour Eiffel qui les a vraiment fait rire…. c’était sympa et on a pu regagner notre hotel sans plus d’embêtements pour le Commodore.

Et aujourd’hui donc ? Nous avons retrouvé Moshen en tenue « ne jetez plus ! ». Il nous a offert un thé sur le bord de la route apres 20km puis a tenu a nous inviter le midi (alors que nous avions prévu l’inverse) et nous accompagner jusqu’à notre hôtel d’où j’écris ces lignes.

C’était ma derniere etape à vélo. Demain retour en bus à Téhéran et dimanche back home. Les loustics continuent vers Tabriz dans 2 ou 3 jours le temps de regler les pb de visa.

Bye

Quelques photos viendront plus tard.

Ramsar – Lahijian 85km

Aujourd’hui les cartographes avaient prévu 70 bornes par des petites routes. Ça a commencé comme ça, mais à la place des routes on s’est assez vite trouvé sur des chemins de terre. Les 10 premiers kms ont été destinés à évacuer le traceur d’itinéraires de maps.me comme traceur « faisant foi »… après avoir traversé 2 rivières et une décharge (heureusement le portail de sortie fermé permettait un contournement pour les vélos perdus) on a décidé d’utiliser la méthode « à vue de pif » qui s’est avérée excellente. On a donc fait les 40 premiers kilomètres dans un paradis pour cyclistes en Iran. Circulation tranquille, des orangers de partout, de champs de thé (la region produit le thé Iranien paraît il répu..thé)… (peu cuit ce soir…).

Ensuite on a du rejoindre la grande route… parce qu’il n’y avait pas d’autre choix. Et on était du mauvais côté de la 4 voies… heureusement qu’une passerelle piétonne me tendait les bras… mais que croyez vous que firent les 2 routardstics ??? C’est la question du quizz…

Tanqué dans un bled dont je n’ai plus le nom, on s’est rassasié de… pizzas… bé oui encore. Et on est repartis chercher un café que nous trouverons à Langarud.

Quelques minutes après notre arrivée, une dame accompagnée de sa mère et de sa soeur vient se joindre à nous et éprouver son anglais. Elle nous montre des photos de vacances en Europe et dans le monde… puis nous propose de nous emmener voir le pont « very very old » du village. Nous partons donc à la découverte de ce magnifique vestige de longtemps après une séance photo dans le troquet. Une autre séance photos sur le pont après, nous repartons vers Lahijan non pas à 3 mais à 4. Mossein qui etait arrivé a vélo au troquet s’est joint à nous. Il est parti ce matin comme nous de Ramsar et va 15km après Lahijan pour passer la nuit puis file sur Rasht. Il est super sympa, nous discutons bien, son anglais est excellent. Son vélo par contre est tout a fait inapproprié mais il est super habile dans le flux des véhicules et sur la route il tient le choc à quelques longueurs. On arrive donc avec lui à Lahijan. Les hôtels que nous prévoyons sont full… il nous en degottera un super d’où j’écris ce CR… pour le remercier je lui remets un maillot « Ne Jetez Plus ! » de ma collection personnelle : on avait eu l’occasion d’en parler, il est lui même sensible à ces aspects là dans un pays où il faut reconnaitre que le geste de jeter ses dechets n’importe où est un peu la règle…

Bref c’était encore un journée extraordinaire… pour moi sans doute la plus marquante.

Demain on recupère Mossein a 15km d’ici et on fait convoit jusqu’à Rasht (40km) pour ma dernière étape… demain, c’est les Champs-Elysées !!

Bye

Credi, Ramsar 80km

Petit coucou d’une tres belle ville du bord de la Caspienne (toujours). On va sortir du restau bien rassasié… mais ça on s’en fout, me direz vous.

Alors pendant que les zors causent geopolitique, je me tape le CR, as usual.

Une journée dans un trafic encore très très dense… on pourrait dire qu’on s’y fait mais pas vraiment en fait.

Météo languedoc avait prévu des entrées maritimes à 16h, on les a eues a 14h… la température est passée de 32 à 14 en 20 minutes, on a du sortir petite laine et coupe vent apres une pause café paparazzi (…etonnante tradition de se faire photographier à nos côtés)… bon, ça ne nous a pas empêché d’avancer efficacement jusqu’à Tonekabon où nous avons commandé 3 pizzas poivron/poulet/boeuf. Le Commodore était fâché : y’avait pas de sauce piquante…

On s’est ensuite pointé a l’hôtel de Ramsar apres les 25 derniers km menés tambour battant entre les même obstacles que la veille : les queues de poissons de vehicules dans le meme sens, les marches arrieres par tout ceux qui se sont arrêté trop loin pour te faire une queue de poisson, ceux qui utilisent la bande d’arrêt d’urgence à contre sens parce que… on sait pas… tradition… ceux qui vendent du maïs ou des Pastèques ou des ails ou des peluches, des serviettes ou des draps ou les deux ou les quatre ou tout a la fois, ceux qui viennent chercher le client sur la voie du milieu, ceux qui traversent en regardant les voitures se pointer a 100 mais ne voient pas les vélos… bref… cool man…

Ramsar donc, très belle ville, en plein Norouz, des gens partout, un parc superbement vert et fleuri, et toujours un accueil incroyable.

Le parc contient 4 musées : le palais de marbre dans lequel on a vu pas mal de splendeurs… Françaises (tableaux, meubles, vaisselle de limoges ou cristal de Baccarat). Les gardiens et surtout gardiennes du musée on vite vu que nous faisions partie du décor… enfin qu’on avait cette même origine… et ça a donné lieu à de cocasses échanges. Là encore on s’est fait prendre en photo (alors que nous étions en « civil »), au moins 3 ou 4 fois « for the website »… le premier musée etait splendide même si un peu mixé de pièces d’origines très variées (japon aussi et autres pays d’Europe). On enchainait sur un musée plus sobre d’anthropologie puis musée de l’ivoire assez splendide… bien que jamais il n’y ait de mot sur la sauvegarde des pachydermes… c’est triste de voir toutes ces pièces que je crois nous brulerions chez nous… côté paparazzi c’est là qu’on a du le plus faire des sourires… je ne comprends toujours pas pourquoi… moi qui croyais qu’on s’intégrait bien aux populations locales, je dois reconnaitre que pas tant que ça. Ils nous repèrent de loin et viennent nous causer en Anglais…

On termine le tour du parc et des musees par celui de la ville tout riquiqui.

Au retour du restau, bel échange avec toute une famille Teheranaise. Les 2 enfants d’une 10aine d’années entrainent leur anglais (ça aussi vous allez pas me dire… entrainer son anglais en parlant avec le professor et moi, c’est surprenant non ?)

Alors on a remis 2 tour Eiffel en Or au deux enfants et c’était émouvant. La maman et le papa etaient ravis, les enfants heureux… c’était tout simple. On a crié « vive l’Iran et vive Paris » et on est monté dans la chambre tout émus pour finir cet article.

Tout va bien donc.

Demain on se rapproche de 80km de Rasht Inch’Allah.

Bises

Mardi Amol – Chalos. 95km

Bon je comptais faire vite ce soir et simplement poster des photos mais la technologie n’aide pas… alors 3 mots sur l’étape.

On a longé la mer caspienne pendant 90 bornes et je peux vous dire que c’était pas de la tarte, saif pour les 2 éternels optimistes qui m’accompagnent. Un jour au repos je vous en dirai plus sur cette portion qu’on devra poursuivre 2 jours encore. Stressés par ou dans le traffic ne venez pas ici à vélo… je me rappelle de l’entrée dans Ajaccio il y a 2 ans par 10km de voie rapide et du stress que ça nous avait procuré… 9 fois ça en distance, des voitures reculant sur la bande d’arrêt d’urgence (large… ok) sur laquelle nous roulons, des vendeurs à la sauvette partout, des gens qui traversent dans un traffic fou… Royan une ville d’embouteillages…

Heureusement quelles couleurs, quel ciel, quelles rencontres, quel Marché !! On s’est fait payer le thé 2 fois, invité 2 fois aussi, par des gens curieux et tellement heureux de nous voir et de discuter que c’en était émouvant… je sais vous ne le croyez pas mais c’est vrai. C’est une tradition d’accueil ici qui laisse un peu pantois.

Comme je n’aime pas trop faire dans le sentimental et qu’en plus la derniere rencontre dans la rue avec Hojjat et ses amis nous a un peu mis a la bourre sur le dodo, je vais raccrocher en espérant ne pas perdre de sitôt la memoire de ces moments…

Avant cette rencontre en pleine rue nous nous sommes rempli le ventre d’un superbe « poisson blanc de la Caspienne »… un délice.

Bye

Mardi Amol – Chaloos 95km

Bon je comptais faire vite ce soir et simplement poster des photos mais la technologie n’aide pas… alors 3 mots sur l’étape.

On a longé la mer caspienne pendant 90 bornes et je peux vous dire que c’était pas de la tarte, sauf pour les 2 éternels optimistes qui m’accompagnent. Un jour au repos je vous en dirai plus sur cette portion qu’on devra poursuivre 2 jours encore. Stressés par ou dans le trafic ne venez pas ici à vélo… je me rappelle de l’entrée dans Ajaccio il y a 2 ans par 10km de voie rapide et du stress que ça nous avait procuré… 9 fois ça en distance, des voitures reculant sur la bande d’arrêt d’urgence (large… ok) sur laquelle nous roulons, des vendeurs à la sauvette partout, des gens qui traversent dans un trafic fou… Royan une ville d’embouteillages…

Heureusement quelles couleurs, quel ciel, quelles rencontres, quel Marché !! On s’est fait payer le thé 2 fois, invité 2 fois aussi, par des gens curieux et tellement heureux de nous voir et de discuter que c’en était émouvant… je sais vous ne le croyez pas mais c’est vrai. C’est une tradition d’accueil ici qui laisse un peu pantois.

Comme je n’aime pas trop faire dans le sentimental et qu’en plus la derniere rencontre dans la rue avec Hojjat et ses amis nous a un peu mis a la bourre sur le dodo, je vais raccrocher en espérant ne pas perdre de sitôt la memoire de ces moments…

Avant cette rencontre en pleine rue nous nous sommes rempli le ventre d’un superbe « poisson blanc de la Caspienne »… un délice.

Bye

Reponse Quizz 1

Tout faux

Il S’agit d’un morceau de pierre mis a la disposition des personnes qui souhaitent prier, à l’entree de chaque mosquée. Leur front est ainsi en contact avec cette pierre (qui symbolise la terre) malgré le tapis de prière, a chaque prosternation

C’est ce que j’ai compris. Si d’autres érudits souhaitent completer, merci