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Rêver encore

On peut encore rêver un peu, malgré la stupéfiante accumulation d’événements tous plus sombres les uns que les autres qui envahissent nos fils d’actualités… ou nos vies.

Alors hier soir nous nous sommes rendus à une rencontre avec Florence et Sylvie, pour la présentation de leur film « Hokkaido, défier l’hiver à vélo : apercevoir une Grue c’est 1000 ans de bonheur ». C’était organisé par ABM Montpellier (http://www.abm.fr/venue/23-abm-montpellier.html) et Florence nous a raconté, à l’issue du film, leur long et frais périple dans cette île que nous avions parcouru l’été dernier…

Leur idée était de partir à la rencontre des grues Tancho, en dessinant un parcours en forme d’Orizuru, un origami évoquant la fameuse Grue du Japon…

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C’était une magnifique soirée, une rencontre très sympa avec Florence (Sylvie n’était pas là), et j’avoue que ça m’a un peu fait rêver et donné l’envie d’y retourner… il faut dire que la salle était bien chauffée et que c’est toujours plus simple de rêver à 22°C qu’à -19°C, température parfois atteinte dans l’hiver de ce coin exposé aux intempéries du grand nord.

Bref, voilà le teazer du film, et le lien vers ce joli site, et des idées de voyage originales…

Bravo encore à ces deux guerrières qui ont aussi à leur actif un tour du monde à vélo et quelques autres vagabondages !

Pieds Plumes, le site de Florence et Sylvie

ABM

Sayonara

Il fallait bien que ça se termine.

Hier à 20h15, le Commodore a passé la ligne d’arrivée à l’aéroport de Montpellier, chargé de 2 cartons (des vélos du Professor et du sien) après ses 3300km de vélo, 9kg perdus, des images plein la tête et bien heureux d’avoir été au bout d’un de ses rêves.

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Le Professor reste quelques temps encore pour faire découvrir le Japon à Sycha, en voiture ce coup-ci.

Mais à l’évidence « Sudvelo au Japon » s’est terminé hier soir.

Bien sûr, pour moi c’est un peu différent, puisque je suis rentré il y a 18 jours déjà… mais j’avais continué de suivre leur course vers le sud un peu comme si j’avais été avec eux.

Aujourd’hui, on replie le blog, on ferme l’album : c’est fini.

Et ce voyage qu’on avait tant préparé, tant attendu pendant des mois, d’une attente interminable faite d’excitation, d’impatience, de quelques doutes aussi, ce voyage qui devait durer un mois pour moi… une sorte d’éternité…  après lequel je ne pouvais même pas me projeter…  ce voyage aujourd’hui semble avoir duré une seconde. Une seconde carrément dense, d’accord, mais une seconde quand même. Une parenthèse dans nos vies.

Il faut sans doute aimer suivre des chemins lointains et interminables pour vérifier qu’à chaque fois ils se parcourent en une seconde. Pour moi c’était la première fois… et j’espère vérifier ça quelques autres fois encore.

Et comment tous ces souvenirs, ces images, ces histoires, ces moments d’euphorie ou de lassitude des longues heures sous la pluie, tiennent ils dans cette seconde ? C‘est un mystère de notre conscience, non ?

Pour finir, il faut dire aussi à quel point j’ai aimé suivre mes deux compagnons, qui n’avaient pas besoin de moi pour accomplir leur périple (alors que sans eux je ne pense pas que je serais parvenu à Matsumoto), et qui m’ont intégré à leur binôme (je n’ose pas dire couple pour ne pas effrayer leurs épouses :)) avec la plus grande bienveillance.

Alors j’ai retenu une phrase de chacun qui, il me semble, ne pouvaient pas sortir d’autres bouches…

La première du Commodore qui, un matin devant un petit déjeuner d’excellente qualité (c’était souvent le cas), devant sa soupe, son poisson cru, son riz, ses petites salades, son toffu, nous dit (à peu prêt) :

  • “j’avais hâte de sortir de mon rêve pour vivre notre journée”.

J’ai trouvé ça génial. C’était exactement ce que je pensais aussi, on vivait une sorte de rêve éveillé que nos rêves nocturnes ne surpassaient pas. On perdait presque du temps à rêver la nuit. Et ça allait tellement bien avec sa façon de vouloir vivre ces bons moments que je l’ai retenue, cette phrase.

La seconde du Professor, incorrigible optimiste… Les jours de pluie forte, en montagne, rincés pendant des heures, pour moi le pire était la traversée des tunnels. Dans un bruit de tonnerre les camions doublaient sans nous laisser trop d’espace. C’était des moments terribles, j’avais hâte de sortir, même sous la pluie battante ou dans le vent.

Dans une petite interview live du Professor, à la question “alors, dans ce tunnel de la mort, que ressentez vous ?” il répondait :

  • “super ces tunnels. On est à l’abri, il fait chaud, vive les tunnels”.

Je peux vous assurer que pour se sentir bien dans ces endroits là, il faut être sacrément optimiste et ne rien craindre de son prochain, conducteur de poids lourds…

Voila.

Alors on n’en est pas là, mais si d’aventure il se dessinait d’autres itinéraires dans un proche avenir, pour les gars de sudvelo, je me dis que je ferai tout pour y participer de nouveau.

A bon entendeur.

Salut.

Chapter closed.

Merci à tous ceux qui nous ont suivi et encouragé, de loin ou de près. Ca nous a fait plaisir 🙂
Bravo aux vainqueurs de Tour Eiffel qui pourront retirer leur bien un de ces jours.

5/10/2015:premier jour sans Velo 

http://www.youtube.com/watch?v=-qDnERZXn4U  Après s’être purifiés l’esprit dans les différents temples du Japon,nous avons purifié notre sang dans un bain de sable volcanique chaud à la station thermale d’Ibusuki. 
    
   Nous avons pris le train c’est bien aussi pour se déplacer !        Conduite en tenue et gants blancs

  • http://www.youtube.com/watch?v=eS-f0Wkn7Ug 

  Nous avons profité de notre passage en gare pour assister au départ d’un Sinkhansen.C’est très cérémonial . 

Le dernier jour du raid.

  •   Tu vois ce qui t’attend Carole .      Des rizières jusqu’au dernier jour.  http://www.youtube.com/watch?v=h_7f48VgXuU
  • http://www.youtube.com/watch?v=JkgKeGfE7gc

Un dimanche au Japon        60 km avec le volcan Sakurajima en toile de fond.Il crachote 5 fois par jour. 
 Le bain de pieds le plus long du Japon.     

  • Une superbe piste cyclable        

Nous avons fait le tour du volcan.

   
   

  • Et une arrivée à Kagoshima en ferry.