Archives de catégorie : Iran

Mars 2018

Ramsar – Lahijian 85km

Aujourd’hui les cartographes avaient prévu 70 bornes par des petites routes. Ça a commencé comme ça, mais à la place des routes on s’est assez vite trouvé sur des chemins de terre. Les 10 premiers kms ont été destinés à évacuer le traceur d’itinéraires de maps.me comme traceur « faisant foi »… après avoir traversé 2 rivières et une décharge (heureusement le portail de sortie fermé permettait un contournement pour les vélos perdus) on a décidé d’utiliser la méthode « à vue de pif » qui s’est avérée excellente. On a donc fait les 40 premiers kilomètres dans un paradis pour cyclistes en Iran. Circulation tranquille, des orangers de partout, de champs de thé (la region produit le thé Iranien paraît il répu..thé)… (peu cuit ce soir…).

Ensuite on a du rejoindre la grande route… parce qu’il n’y avait pas d’autre choix. Et on était du mauvais côté de la 4 voies… heureusement qu’une passerelle piétonne me tendait les bras… mais que croyez vous que firent les 2 routardstics ??? C’est la question du quizz…

Tanqué dans un bled dont je n’ai plus le nom, on s’est rassasié de… pizzas… bé oui encore. Et on est repartis chercher un café que nous trouverons à Langarud.

Quelques minutes après notre arrivée, une dame accompagnée de sa mère et de sa soeur vient se joindre à nous et éprouver son anglais. Elle nous montre des photos de vacances en Europe et dans le monde… puis nous propose de nous emmener voir le pont « very very old » du village. Nous partons donc à la découverte de ce magnifique vestige de longtemps après une séance photo dans le troquet. Une autre séance photos sur le pont après, nous repartons vers Lahijan non pas à 3 mais à 4. Mossein qui etait arrivé a vélo au troquet s’est joint à nous. Il est parti ce matin comme nous de Ramsar et va 15km après Lahijan pour passer la nuit puis file sur Rasht. Il est super sympa, nous discutons bien, son anglais est excellent. Son vélo par contre est tout a fait inapproprié mais il est super habile dans le flux des véhicules et sur la route il tient le choc à quelques longueurs. On arrive donc avec lui à Lahijan. Les hôtels que nous prévoyons sont full… il nous en degottera un super d’où j’écris ce CR… pour le remercier je lui remets un maillot « Ne Jetez Plus ! » de ma collection personnelle : on avait eu l’occasion d’en parler, il est lui même sensible à ces aspects là dans un pays où il faut reconnaitre que le geste de jeter ses dechets n’importe où est un peu la règle…

Bref c’était encore un journée extraordinaire… pour moi sans doute la plus marquante.

Demain on recupère Mossein a 15km d’ici et on fait convoit jusqu’à Rasht (40km) pour ma dernière étape… demain, c’est les Champs-Elysées !!

Bye

Credi, Ramsar 80km

Petit coucou d’une tres belle ville du bord de la Caspienne (toujours). On va sortir du restau bien rassasié… mais ça on s’en fout, me direz vous.

Alors pendant que les zors causent geopolitique, je me tape le CR, as usual.

Une journée dans un trafic encore très très dense… on pourrait dire qu’on s’y fait mais pas vraiment en fait.

Météo languedoc avait prévu des entrées maritimes à 16h, on les a eues a 14h… la température est passée de 32 à 14 en 20 minutes, on a du sortir petite laine et coupe vent apres une pause café paparazzi (…etonnante tradition de se faire photographier à nos côtés)… bon, ça ne nous a pas empêché d’avancer efficacement jusqu’à Tonekabon où nous avons commandé 3 pizzas poivron/poulet/boeuf. Le Commodore était fâché : y’avait pas de sauce piquante…

On s’est ensuite pointé a l’hôtel de Ramsar apres les 25 derniers km menés tambour battant entre les même obstacles que la veille : les queues de poissons de vehicules dans le meme sens, les marches arrieres par tout ceux qui se sont arrêté trop loin pour te faire une queue de poisson, ceux qui utilisent la bande d’arrêt d’urgence à contre sens parce que… on sait pas… tradition… ceux qui vendent du maïs ou des Pastèques ou des ails ou des peluches, des serviettes ou des draps ou les deux ou les quatre ou tout a la fois, ceux qui viennent chercher le client sur la voie du milieu, ceux qui traversent en regardant les voitures se pointer a 100 mais ne voient pas les vélos… bref… cool man…

Ramsar donc, très belle ville, en plein Norouz, des gens partout, un parc superbement vert et fleuri, et toujours un accueil incroyable.

Le parc contient 4 musées : le palais de marbre dans lequel on a vu pas mal de splendeurs… Françaises (tableaux, meubles, vaisselle de limoges ou cristal de Baccarat). Les gardiens et surtout gardiennes du musée on vite vu que nous faisions partie du décor… enfin qu’on avait cette même origine… et ça a donné lieu à de cocasses échanges. Là encore on s’est fait prendre en photo (alors que nous étions en « civil »), au moins 3 ou 4 fois « for the website »… le premier musée etait splendide même si un peu mixé de pièces d’origines très variées (japon aussi et autres pays d’Europe). On enchainait sur un musée plus sobre d’anthropologie puis musée de l’ivoire assez splendide… bien que jamais il n’y ait de mot sur la sauvegarde des pachydermes… c’est triste de voir toutes ces pièces que je crois nous brulerions chez nous… côté paparazzi c’est là qu’on a du le plus faire des sourires… je ne comprends toujours pas pourquoi… moi qui croyais qu’on s’intégrait bien aux populations locales, je dois reconnaitre que pas tant que ça. Ils nous repèrent de loin et viennent nous causer en Anglais…

On termine le tour du parc et des musees par celui de la ville tout riquiqui.

Au retour du restau, bel échange avec toute une famille Teheranaise. Les 2 enfants d’une 10aine d’années entrainent leur anglais (ça aussi vous allez pas me dire… entrainer son anglais en parlant avec le professor et moi, c’est surprenant non ?)

Alors on a remis 2 tour Eiffel en Or au deux enfants et c’était émouvant. La maman et le papa etaient ravis, les enfants heureux… c’était tout simple. On a crié « vive l’Iran et vive Paris » et on est monté dans la chambre tout émus pour finir cet article.

Tout va bien donc.

Demain on se rapproche de 80km de Rasht Inch’Allah.

Bises

Mardi Amol – Chaloos 95km

Bon je comptais faire vite ce soir et simplement poster des photos mais la technologie n’aide pas… alors 3 mots sur l’étape.

On a longé la mer caspienne pendant 90 bornes et je peux vous dire que c’était pas de la tarte, sauf pour les 2 éternels optimistes qui m’accompagnent. Un jour au repos je vous en dirai plus sur cette portion qu’on devra poursuivre 2 jours encore. Stressés par ou dans le trafic ne venez pas ici à vélo… je me rappelle de l’entrée dans Ajaccio il y a 2 ans par 10km de voie rapide et du stress que ça nous avait procuré… 9 fois ça en distance, des voitures reculant sur la bande d’arrêt d’urgence (large… ok) sur laquelle nous roulons, des vendeurs à la sauvette partout, des gens qui traversent dans un trafic fou… Royan une ville d’embouteillages…

Heureusement quelles couleurs, quel ciel, quelles rencontres, quel Marché !! On s’est fait payer le thé 2 fois, invité 2 fois aussi, par des gens curieux et tellement heureux de nous voir et de discuter que c’en était émouvant… je sais vous ne le croyez pas mais c’est vrai. C’est une tradition d’accueil ici qui laisse un peu pantois.

Comme je n’aime pas trop faire dans le sentimental et qu’en plus la derniere rencontre dans la rue avec Hojjat et ses amis nous a un peu mis a la bourre sur le dodo, je vais raccrocher en espérant ne pas perdre de sitôt la memoire de ces moments…

Avant cette rencontre en pleine rue nous nous sommes rempli le ventre d’un superbe « poisson blanc de la Caspienne »… un délice.

Bye

Reponse Quizz 1

Tout faux

Il S’agit d’un morceau de pierre mis a la disposition des personnes qui souhaitent prier, à l’entree de chaque mosquée. Leur front est ainsi en contact avec cette pierre (qui symbolise la terre) malgré le tapis de prière, a chaque prosternation

C’est ce que j’ai compris. Si d’autres érudits souhaitent completer, merci

La Caspienne en pente douce

Ce matin on a dégringolé de notre perchoir à 9h apres un frugal petit dej a base de pain tout plat et de fromage à tartiner. Au début c’était la suite logique d’hier : décor minéral, petits bleds aux toits colorés, pas grand monde.

Et puis on a récupéré la route de la Caspienne et son trafic, ses tunnels et ses chiens errants. Bin oui ça on l’avait pas encore vu/lu… faut dire que le commodore a toujours son maillot Royal Canin sur le dos… ça attire les convoitises canines. Et puis c’est récent, apres 2 semaines a siroter des thé et des citronnades a 1800m d’altitude, les 2 bronzés sont chargé de globules rouges… ça aussi ils doivent le sentir les aboyeurs…

Bon pour le moment pas de problème… ils n’atteignent pas notre vitesse de pointe en descente et on crie plus fort qu’eux.

On est « échoué » à 7km de la mer car les hotels sont assez pleins par ailleurs. Le temps s’est couvert brusquement a 35km d’ici et nous avons fini sous un crachin breton. Je vous passe la description des tunnels : à part la version de celui qui tourne sans lumière qu’on n’avait pas encore expérimenté au Japon, les autres etaient corrects.

L’accueil toujours très sympa : les gens nous interpellent de la voiture on discute en roulant,ils nous photographient, entrainent leur anglais (comme nous)….

Bref tout va bien.

Pas de Onsen today mais une douche chaude… et c’est mon tour.

A+

Teheran – Aab Garm

Histoire sans wifi donc sans images… ce soir ce sera mieux.

Bon bin on y est… dans cette petite cité thermale, à 2000m et des bananes d’altitude, au pied du mont volcanique Damavand qui culmine a 5672m, plus haut sommet de la chaine d’Elbourz et d’Iran… 2 ans apres le Japon, on se retrouve à se tremper le c.. dans l’eau chaude sulfurée de notre hotel, face à un Fuji géant, et ne comprenant pas un mot aux explications de nos hôtes. La seule chose qui a changé : la biru (bière Japonaise), s’est transformée en thé… c’est peut être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup…

Cette nuit j’ai débarqué à Téhéran à 5h heure locale. L’obstacle visa franchi (et le premier contact avec le « savoir faire attendre » de l’administration Iranienne) j’ai retrouvé les deux Loustics au guichet de change vers 6h, le temps de devenir millionnaire en Rials (?)… 300€ comptant pour 1770000 Rials. Bref.

Petit dej de Gargantua au Novotel de l’airport suivi d’un montage express de velo, d’une sieste d’une heure… et nous voila partis en taxi-bus pour le Nord de Téhéran… l’aéroport international Khomeini est situé a 30km de la ville, par l’autoroute, puis la sortie en direction de la mer Caspienne est surfrequentée en ce week end de Norouz, et extremement compliquée à vélo (sans meme parler de dénivelé)… nous avons donc bien fait de « contourner le sujet en véhicule motorisé ».

Dès les premiers kilomètres je note quelques particularités du code de la route Iranien :

  • Autorisation de reculer sur les bretelles d’autoroute
  • Autorisation de traverser l’autoroute à pieds sans se presser
  • Autorisation de prendre les sens interdits dans la mesure où on peut pas faire autrement…
  • Possibilité de vendre des produits sur la bande d’arrêt d’urgence
  • En cas de depannage de véhicule, possibilité a la famille dépannée de rester dans la voiture remorquée a reculons pas la depaneusez…

La route Iranienne est un spectacle de tous les instants.

Jusqu’à Téhéran j’alterne les moments de somnolence et d’éveil pendant lesquels, outre le « spectacle vivant » mentionné ci dessus, je vois passer le mosollé de l’ayatollah khomeini et quelques zones militaires dont de vieux chars délimitent l’entrée.

Apres Téhéran la montée vers la chaîne d’Elbourz se fait sur une autoroute qui dessert quelques banlieues lointaines de la mégapole. Des dizaines tours d’habitation identiques semblent avoir poussé comme des champignons accrochés à un décor minéral et poussiereux. C’est assez étonnant d’autant que toutes ces tours sont encore inhabitées… et il y en a vraiment beaucoup.

Bref on a fait 90km pour 60€ et pour se retrouver à 10km du sommet du col 2576m au pied donc du « Fuji de l’Elbourz »

De là on monte sur les vélos pour une etape très courte (moins de 30km) pour ménager ma fatigue…

Klaxonné sans arrêt par des flots de vehicules enthousiastes qui nous encourageaient avec ferveur, vent de dos, 25°, on a donc rejoint ce ptit bled accroché à la montagne. Les paysages montagneux et grandioses ressemblent un peu au Devoluy, en plus haut et plus étendu. Nous avons rencontré au debut de l’ascension un Français de Pontarlier qui fait du ski de rando depuis un mois dans la region, en pause au milieu de son tour du monde à vélo…

C’est mon tour de « Onsen ».

Demain rendez vous avec la mer Caspienne.

Téhéran

Aujourd’hui jour de repos.

En guise de repos nous avons été faire une randonnée en montagne au Nord de Téhéran.Les femmes peuvent venir avec les hommes mais pas le contraire.Dans le métro les vendeurs défilent.On peut même payer avec une carte bleue pour les iraniens.Randonnée en montagne.Au loin Téhéran dans la brume.