Loin de moi l’idée de remplir d’inutilité cycliste le confort de votre soirée de week-end âprement acquis toute une semaine de labeur durant.
Non, l’idée n’est pas l’inutile.
Mais voilà une fois la douche prise au 19D de la route de Savagna sur les hauteurs de Rappalo me revient l’envie de nuire à la planète en consommant une inutile énergie pour raconter des conneries.
En voilà une donc, de plus.
Ce matin nous avons quitté st Mathieu à 6h précises dans une grisaille crachouillante d’un été breton vu des sudistes trop gâtés pour apprécier le mouillé tiède.
Aux sabines (station de flixbus à Montpellier), nous sommes montés en retard dans un car qui nous menait à Gênes. 8h de bus hors taxes plus tard (9h15 TTC), après avoir subit le marseillais sans casque qui écoutait des histoires de hackers devant nous, le gentil monsieur rotant sans aucune retenue à notre gauche, les bouchons par 30° à Vintimiglia, et enfin, pour couronner le tout le contrôle d’identité par les carabinieri zèlés qui nous ont bien mis dans le jus, pour rien. Heureusement les vélos étaient solidement attachés en soute et quand fangio a repris le volant pour rattraper le temps perdu, on craignait plus pour notre vie que pour les pâtes de derailleur de nos montures.
Bref arrivé à Gênes il restait 35 bornes environ qu’on était sensés faire comme quand on irait chercher le pain 35 fois, disons…
Et bien non ! Déjà sortir de Gênes fut laborieux… du fait d’un monde de dingue, de revêtements moyenâgeux, de vent dans le nez et de GPS en perdition.
Pour finir une ascension d’une espèce de col à 7 ou 8% de moyenne, puis une sortie d’itinéraire, et enfin un raidar de 1km à faire en partie à pieds.
Pour couronner le tout, pas de cuisine ici et vu comme on est situé par rapport à la ville, on va manger nos œufs et une trace de taboulé et dodo. On fera mieux demain !
Sinon, la côte est magnifique mais on n’a pas fait de photos… trop dans le jus pour arriver pas trop tard (paola, la patronne était inquiète…)
Domani andiamo a Levanto.
La bise




