Le soleil se levait sur les collines Toscanes que nous pouvions admirer de la chambre, malgré ce voile étrange qui nous accompagne depuis le début du voyage et qui limite un peu notre champ de vision.

Les derniers acteurs de la fête médiévale du week-end passaient dans la rue au pied de la pension Rodolfo, chargés des sacs remplis de leurs costumes et instruments utilisés la veille. Il était temps pour nous aussi de quitter la ville aux grandes tours et aux glaces fameuses, pour filer vers Tregiaia, ultime étape italienne de notre curieux periple.
Les premières côtes furent plus pénibles que prévu : garmin annonce toujours des moyennes de dénivelé mais oublie gentiment de prévenir des murs qui immanquablement dépassent les 10% sur quelques dizaines de mètres… et qui finissent par casser l’ambiance… puisqu’on le voyait plus descendant que ça, le profil !
Heureusement ça se calme bien après une 15aine de km et nous voilà dans une longue descente sur une strada municipale bien mal goudronnée : les couches de bitume s’empilent les unes sur les autres, se craquellent et se fissurent, ça ne ressemble à rien de connu chez nous. Sur des kilomètres on est secoué comme des pruneaux, d’une plaque de goudron à la suivante, d’un nid de poule à l’autre. Dommage car le paysage est très beau, bien que différent des oliveraies et vignes du Chianti. Ici ce sont d’immenses champs (blé ?), des bottes de foin, des valons et quelques jolies demeures, et gentils villages.


On roule bien tout de même et avant la grosse chaleur nous posons les vélos aux 3 Rane, B&B et Restaurant d’une extrême hospitalité, qui iront jusqu’à nous offrir (ne le dites pas !) une collation à 14h, faite d’une excellente salade de riz, câpres, et tomates cerises… accompagnée d’eau pétillante et d’un café !! Promis ce soir nous irons manger dans ce même restaurant, en payant notre part, cette fois-ci.
Demain nous aurons 40km pour rejoindre Livourne où nous embarquerons pour Bastia, dans l’après midi.
Là c’est la sieste.
Biz