
Une journée à Florence c’est trop court, on rate plein de choses.
Une journée à Florence c’est bien assez on court partout sous l’écrasante chaleur.
Une journée à Florence c’est au moins une nuit de trop passée au cœur d’une ville tellement vivante qu’elle ne s’arrête jamais, de hurler dans votre salon grand ouvert pour brasser un air non conditionné et chauffé par une journée caniculaire. On a beau le savoir qu’il faut éviter les locations « bas de gamme » au centre de ces villes là,… quand on trouve une promo à 20 mètres du palazo Vecchio sur Airbnb, on s’y voit comme dans un poste avancé en territoire à conquérir… bref on se fait des films en saisissant son code de carte bleue… mais pas les mêmes films que ceux que tu te fais à 2h du mat quand le restau du dessous démonte sa terrasse pendant 1h en entrechoquant moult barres métalliques, tables et chaises, quand le défilé des mecs bourrés démarre dans ta rue (que tu croyais piétonne mais qui ne l’est visiblement plus passé minuit), que les ambulances décident de circuler sirène hurlante, que tu commences à sentir sur tes bras les pates poilues des punaises de lit qui sûrement ont envahi la literie de ce duplex trop sombre… et tout un tas d’autres trucs sans interet… Il n’y a finalement que deux heures (de 3h30 à 5h30) où la majorité des bruits résiduels se mélangent dans les double vitrages que tu as enfin décidé de refermer en sacrifiant tes draps encore secs à des ruisseaux de sueur, pour arriver dans tes oreilles comme une marmelade d’insultes de poivrots, d’accélérations de scooters, de cris de folles et d’infrabasses d’autoradio inaudibles.
Est-ce là que j’ai ronflé ?
Et pourtant à 6h c’est pire, la vie « normale » reprend dans cette ville anormalement belle et « vivante » la nuit, si la vie se mesure aux décibels nocturnes.
Et pourtant à 9h on déambule dans les magnifiques parcs Bardini et des roses qui dominent la ville et restent frais jusqu’en fin de matinée. Et pourtant le circuit classique des visites basiliques, dôme, campanile restent obligatoirement belles. Et pourtant ce soir on a l’impression d’avoir passé une sacrée journée.
Reste à voir ce que sera cette nuit qui arrive et se met en place. Si le metteur en scène nocturne aura cette fois ci la main moins lourde sur le drame qu’il nous joue à chaque fois que le sombre revient. « C’est beau une ville la nuit » disait Boringer… ouai… mais pas quand t’as sommeil !!
Demain on remonte sur le vélo pour traverser le Chianti.
Qq photos, et apéro






