Cette fois-ci c’est terminé. Après une dernière nuit d’ivresse dans notre appartement rdc plein centre de Porto Torres, on a plié les gaules, rangé le linge sale dans le sac à linge sale, réorganisé les sacoches pour la traversée, acheté le Nougat pour coller aux dents des collègues au petit déjeuner de Mardi, puis on est monté dans cet énorme navire de Corsica Ferry qui nous déposera à Toulon, Inch Allah, à 22h45, heure à laquelle on enfourchera à nouveau nos bikes pour rejoindre notre voiture garée à 7km de là. Restera ensuite 2h de bagnole pour retrouver la couette de st Mathieu de Tréviers.
Après moult compte rendus sans grand intérêt, autre que d’essayer de partager un peu « l’ambiance à bord », la direction de la publication fait un virage à 180° pour témoigner d’un drame qui sévit sur cette magnifique île, quotidiennement, partout et sans aucune action qui permettrait d’endiguer ce qu’on pourrait appeler un « fléau insulaire ». Partout le long des routes et des chemins, nous avons été confrontés de façon presque permanente à la rencontre inopportune des déchets et déchetteries sauvages. Le long de certaines routes ressemblait à un enchaînement de dépotoirs, composés de sacs plastics pleins ou vides, de mobilier de jardin, parfois même de composants électroniques, … une machine à laver attendait son linge depuis certainement bien longtemps entre 2 sacs poubelle pleins et 2 lauriers roses en pleine floraison… un table de jardin cassée et quelques autres plastics non identifiés marquaient le début du chemin qui descend une magnifique cala de Maddalena…
L’île a la côte magnifique cache le long de ses routes trop de déchets, essentiellement plastics donc « éternels » voir « ultimes ». C’est assez incompréhensible lorsqu’on voit le soin apporté au tri de déchets dans les gîtes que nous avons occupés tout au long du séjour. Par ailleurs les villes et villages sont très propres donc ce n’est pas un « problème général de propreté »… mais à vélo c’est assez choquant de voir tout cela.
L’autre « petit point noir » (mais c’est le cas dans tous les beaux endroits maritimes accessibles de notre planète en surchauffe), c’est la sur fréquentation, même en tout début de saison, des côtes par des petits bateaux à moteur (sans parler des hors bord ou yacht)… on les voit partout le long des plages, dans les criques même les plus retirées de la côte Est. Triste de voir défiler dans une petite baie des bateaux loués par des jeunes qui filment à 20m du rivage un lieu où l’on parvient depuis le parking en 1h de marche… et où l’on croit pouvoir être tranquille.
Mais ces deux côtés un peu « sombres » de l’île ne gâchent pas tout le reste, et en particulier l’accueil des Sardes, tous prévenants, sympas, faisant de gros efforts pour nous comprendre, souriants. Les paysages de l’intérieur, les villages authentiques (coup de cœur pour Alghero, Ortosolo, San Pantaleo, Bosa), les quelques super restau !!
On a aimé aussi le côté serein de ce voyage où nous n’étions jamais dans des situations compliquées. A noter aussi un coût de la vie bien inferieur au notre.
Bref on s’est régalé, arrivederci !