Le Viking a une fausse réputation de brute épaisse, si l’on en juge par la qualité des intérieurs plus cosy les uns que les autres, qu’il propose aux barbares venant d’un sud bouillonnant, venus se faire arroser de fraîcheur par les moyens de transports allant de la bicyclette au jet privé en passant par les ferry et les camping-cars. En attestent ces quelques clichés.
Donc le viking est sûrement souvent marié à une dame pleine de sensibilité et de talents en décoration intérieure.
Tout ça pour dire qu’aujourd’hui nous n’avons que peu pédalé mais que nous nous intéressons à la sociologie des lieux. Par exemple, le chauffeur de bus peut être très désagréable lorsque vous lui demandez comment fonctionne son p@#%& de porte vélo et qu’il vous dit qu’il doit démarrer, alors qu’il pleut et que nous avons payé le ticket pour éviter les hallebardes qui tombent en ce frais matin, sur svolvær. Par bonheur le chauffeur suivant, lui, à Leknes, est beaucoup plus accueillant et vérifie à peine notre titre de transport.
Et donc nous avons fait la route dans l’autre sens (yavait assez d’essence). Re-découvrir certains paysages à l’envers à un intérêt, surtout à l’abri dans un bus chauffé. Nous pensions retrouver notre immense grand duc au bord de la route (une enquête poussee a permis de définir la race de l’animal), mais quelques agneaux l’avaient remplacé, dans les rochers moussus du bord de la E10.
L’idée de ce retour arrière est de tenter à nouveau l’ascension, demain, de la randonnée de Reine, avec on l’espère une meilleure visibilité. C’est aussi de profiter d’un peu de calme encore avant le retour au fourneaux…