Ce matin je me suis encore levé vers 6 heures, pour me rendre au marché au poisson. Il est assez réputé, et en effet les marchands exposent toutes sortes de poissons et crustacés, crabes géants et araignées, un poulpe gigantesque dans son aquarium (le pauvre..) et les sèches découpées vivantes pour une consommation immédiate en sachimi… bref de tout… mais je n’ai pas vu de baleine sur ce marché… tant mieux.
Aujourd’hui c’est quasi-repos. On embarque au port en fin de matinée pour quatre heures de traversée, direction Aomori où nous passerons la prochaine nuit.
Le Ferry file bon train vers le sud. Le confort est sommaire… comme dans un ferry. Les zones de repos sont des pièces dont le sol est couvert de tatamis. Certains y dorment sans problème. Nous non. Nous passons la traversée à manger des plats délivrés dans des distributeurs et réchauffés au micro-onde, une glace en dessert, et à faire un peu de comptabilité. Un tunnel ferroviaire existe, un peu plus à l’Ouest, qui traverse le détroit de Tsugaru en shinkensen, mais le plus simple et le plus économique reste le Ferry, malgré ces 4 heures que nous consacrons aussi à un peu de lecture.
Aomori.
C’est une ville sympathique où nous passerons une charmante soirée de concert en plein air avec un disciple de Santana à la guitare et un groupe de belle qualité, mettant une bonne ambiance sur la petite place où nous nous arrêtons pour l’apéro. Le public enthousiaste mais réservé, après chaque morceau du groupe, n’applaudit qu’une petite dizaine de fois. C’est assez étonnant de remarquer que malgré leur bonheur affiché, les spectateurs n’applaudissent pas plus que ces modestes dix claquements de mains… quelques spectateurs sont pourtant assez éméchés pour faire sauter quelques inhibitions, mais non, cela ne suffit pas à applaudir « à tout rompre »…
Le restau du soir est un grill spécialisé dans les abats : on en profitera pour découvrir une spécialité du coin semble-t-il : l’utérus de truie. Croquant et souple à la fois, c’est un met apprécié et assez fin… à moins que nous n’ayons eu tellement faim ce soir-là que tout nous parut bon… possible.
Aomori : APA Hôtel **Lire la suite : Le village fantôme
