Hier soir on est retourné dans le petit restau Aïnou qui nous avait servi copieusement le midi à notre arrivée à Akan. On a bien profité de cette soirée dans ce village touristique et typique à la fois. Ça a été aussi l’occasion de rencontrer « notre premier Européen », qui plus est Français. Il était 20h, nous entendant parler Français il s’est approché de nous, s’est présenté, et nous a demandé comment nous avions trouvé notre hébergement. Nous lui avons indiqué que nous étions arrivés très tôt et que nous avions réservé directement au comptoir de l’Hôtel. Lui n’avait pas eu cette chance et s’apprêtait à quitter les lieux pour trouver à loger dans un autre village car celui-ci semblait complet. L’histoire ne nous dit pas s’il a fini par trouver, ou s’il aura dormi dans sa voiture.
Commodore, Professor et Doctor quittent donc la ville des Aïnous assez tôt car les 126km qui les attendent ne seront pas de tout repos, malgré un temps résolument beau.
On quitte les paysages de montagne, autour d’Akan, pour redescendre vers la plaine agricole. Des champs de patates et de maïs à perte de vue. Ici l’on s’arrête un moment, dans un « gurufuru », sorte de golf miniature qu’affectionnent les Japonais. Le club-house est ouvert, de grandes fenêtres donnant sur le parcours, vide de participants. On s’y installe pour casser une petite croute et le « Commodore Beureugueureu » (oui, il a même un nom, son nom à lui en prononciation Nippone) nous explique les rudiments de ce « sport national ».
Quelques dizaines de kilomètres plus loin justement, un Gurufuru cette fois-ci en cours d’utilisation, nous appelle à une nouvelle pause. Jean-
Yves
entre facilement en contact avec le groupe des retraités qui pratiquent cette noble occupation ; ils lui proposent gentiment de tester ses capacités à taper la grosse balle et l’envoyer dans le trou situé à quelques dizaines de mètres ; il s’exécute avec plaisir. On sent bien qu’il pratique à temps perdu le « gurufuru », Commodore…
A cet endroit-là, nous restent à parcourir 40km, en 3 lignes droites et 2 virages à 90° dignes des parcours les moins enthousiasmants de la planète. Heureusem
ent le vent n’est pas violent, et s’il n’est pas favorable, il n’est pas non plus complètement de face… Le Commodore décide donc d’abréger nos souffrances, et après un bref échauffement de 200mètres passe « tout à droite ». Dans sa roue je résiste comme je peux, alors que Professor Francis peine un peu (il faut dire que son vélo et ses sacoches sont plus prévues pour les pistes Chiliennes que pour un record de l’heure à Mexico)… il saute donc après quelques Kilomètres. Nous arrivons à Shikaoï à la moyenne « d’une sortie du samedi à Montpellier », par ce que l’on aura coutume d’appeler par la suite « le Shinkansen Beureugeureu »… je vous laisse deviner pourquoi.
L’hôtel ? A priori il n’y en avait qu’un. On l’a trouvé en demandant notre route à une automobiliste autochtone, rare car surement jour de congés ou férié, ou dimanche, tiens oui, ne serions-nous pas Dimanche ? A cet endroit du récit, déjà, je ne le sais plus.
Des journées à vélo
Toujours vent dans le dos.
Ce pays descend !
Shikaoï : un petit hôtel du centre ville dont nous avons oublié le nom
Lire la suite : L’alcool interdit au guidon !
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