On s’est encore bien fait rincer aujourd’hui. Dommage jusqu’au ptit dej tout était parfait…

D’abord départ sous la flotte pendant bien 1h30 à 2h le temps de changer de versant de montagne. Puis vent de dos et éclaircie jusqu’à notre point de regroupement ou nous avons discuté un peu avec un jeune homme de 90ans qui nous a indiqué la route à suivre jusqu’à Yamagata et nous a offert quelques friandises.

On s’est ensuite un peu lâché sur le repas de midi… une petite lassitude des plats de nouilles à midi ? Bref on s’est jetés sur un plat de frites et des steaks hachés.

Petit « lâcher prise » du doctor blog qui seskuz.

En ressortant du restau rebelotte… flotte à gogo. C’était pas de la pluie, pas vraiment des gouttes, plutôt des flaques qu nous tombaient dessus. Arrivée en ville on a passé quelques cours d’eau assez déchaînés,  venant de la montagne toute proche. Heureusement on n’est pas dans la région de Tokyo pour le moment : il semble que la bas il pleuve depuis 15 jours et il y a pas mal de dégâts. Espérons que ça s’arrêtera sous peu.

Ce soir petite visite du château local

Et puis viiiiiiiiite une biere et on file manger !

18h nous voilà douchės, baignés, séchés, massés des pieds, ratiboises…
Beau onsen de la région de Osaki.

Attention, le billet qui va suivre n’a rien de culturel, de botanique ou de romantique. Coeurs sensibles passez votre chemin.

Une première demie étape qui commence par 35km de zone commerciale. .. un peu comme si on avait traversé 20 fois la zone de lattes frejorgues ou de comboire ou d’Annecy le vieux… des feux tous les 300m. Au loin les montagnes où l’on a hâte d’être bien qu’elles soient recouvertes d’un gris vraiment menaçant.  Bref. Une transition d’une vingtaine de km où la pluie nous arrive par petites touches de spray, comme pour vous mouiller un peu la nuque avant de vous jeter à l’eau.

Et puis arrive 12h30 et une pause déjeuner tellement belle (superbe petite maison typique, plat de nouilles sur tatamis) : notre vrai beau moment de la journée,  enfin.

On sort de table sans mal, puisqu’on n’a pas vraiment exagéré sur les quantités.

En 5 km nous voilà dans la soupe, et le vent, et les rafales et à nouveau ces vagues de pluie pour arroser tout ce vert… On se croirait en chartreuse au printemps… il reste 40km dans la lessiveuse et on est trempés comme des soupes. ..

Et puis il y a les tunnels. .. 7. Le premier fait 3250m. 3250m de tunnel avec des poids lourds qui doublent dans un bruit de tonnerre qui dure, qui dure… Les suivants sont bien plus courts. A chaque fois que tu sors d’un tunnel tu prends une gifle de pluie fine dans la tronche qui te picotte le visage et te fait fermer les yeux… mais c’est pas grave… t’es mieux dehors.

Et puis un nouveau tunnel, celui là c’est une soufflerie. Tu rentres la dedans comme dans la ligne droite du sprint, tu appuyes sur les pédales comme un dėratė pour ne pas entendre à nouveau le bruit des essieux de poids lourd te venir sur les sacoches.

Et puis tu en ressorts et vlan, regifle.

Et puis après une dernière côte et une belle descente tu passes le pont et le commodore t’attend. C’est l’hôtel. Encore un Onsen. Pose tes affaires et file au bain, il est chaud. Et tiens t’as même une binouse sapporo qui t’attend.

110km quelques heures de selle et pas mal de soupe…

Rhaaaa c’est pas des vacances, c’est un raid…