Du vin à la lavande


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« Comment se passe une journée de repos dans un raid cyclotouriste au bout du monde ? »

C’est une question qu’on peut se poser, car comme pour les coureurs du tour de France, la journée de repos ne doit pas être une journée de débauche ou de farniente. Non. On a pédalé 7 jours, et notre petit corps s’est transformé, affiné, endurci, adapté. Pendant ce jour de « congés » mérité, il faudra le conserver un peu en action, pourquoi pas avec une petite randonnée pédestre, dans cet environnement qui s’y prête tant ?

Journée de repos ou pas, je suis réveillé à 5 heures du matin, avec le soleil, sans doute parce que je me dis que ce voyage est une merveille et qu’en rater les premières heures matinales serait un peu comme du gaspillage de temps. Ce matin pourtant, je m’efforce de rester au lit jusqu’à 7 heures. Je check mes réseaux sociaux, les réactions des gens sur le blog, je réponds aux commentaires. C’est un bon moment en contact avec l’autre monde, à 9 heures de décalage horaire.

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Après un bon petit déjeuner au cours duquel nous faisons connaissance du second Français du périple (un DJ surement assez connu puisqu’après avoir fait le triathlon d’Hokkaidō 3 jours avant, il part mixer une semaine dans des boites de nuit Tokyoïtes), nous partons à pieds découvrir la station de ski de Furano.

Nous montons sous les télésièges, direction les sommets. Le Dénivelé n’est pas faramineux puisque la station culmine à environ 1000m. Nous grimpons deux bonnes heures entre les pistes et les sentiers, toujours avec la petite appréhension de croiser dans cette brume ondoyante, un ours au caractère sanguin… nous atteignons un sommet dans une forêt de bambous nains et résineux locaux. Le chant du grillon ne cesse de nous accompagner tout au long du chemin, mais aucun ours ne vient perturber notre rando, même quand Jean-Yves décide de continuer le parcours de l’autre côté de l’immense filet de protection abattu à cet endroit, en pleine forêt, qui délimitait sans doute un espace plutôt dédié à l’animal Sauvage… non, même là l’ours ne daignera pas nous titiller… par contre une belle biche planquée dans les hautes herbes jouera un peu à cache-cache avant de disparaitre en trois bonds de l’autre côté du filet.

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Cette belle et botanique matinée achevée, nous reprenons les vélos pour une après-midi découverte du vignoble local. Cela se passe de l’autre côté de la vallée, au milieu des coteaux plantés de vignes et de lavandes. Produit depuis 1972, le vin de Furano est réputé. A la « Furano Wine Factory » nous nous organisons une petite visite de caves, stockant tous les millésimes de ce vin dont les vignes passent certains hivers complètement submergées de neige. Les vins qui en sont issus sont très agréables, bien moins alcoolisés que nos Pic Saint Loup par exemple mais fruités, et plutôt faciles à boire. Les cuvées portes des noms Français (ciel, terre, soleil), ce qui ne nous dit pas grand-chose sur le contenu, mais nous rassure quant aux inspirations.

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Une 20150831_153828belle journée de repos qui s’achève par un restau sympathique et la re-découverte (on l’avait gouté la veille au soir), d’une brioche au miel et chantilly dont je garderai le gout à la bouche un bon bout de temps…

 

 

 


giteFurano : Hôtel Petit Melon, ***

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