Du calme des montagnes à l'enfer des Patchinkos
Le Shinkansen Bereugereu (du nom Japanisé de son célèbre pilote sur 2 roues) est entré en gare de Sapporo à 16h30 après 125km depuis Furano après une belle partie de manivelles.
Ce matin, après les longs et chaleureux « au revoir » des charmants propriétaires de l’hôtel du « petit Melon », nous avons pris la route vers 8 heures. Ces deux jours à Furano ont été très plaisants, mais il fallait bien reprendre la route.
L’étape a commencé dans le calme des montagnes surplombant Furano par une petite grimpée d’un col tout doux. « L’organisateur invisible » avait poussé le souci du détail jusqu’à faire privatiser la route sur à peu près 30 kilomètres : suite à un accident de camion, la police bloquait le passage à tout véhicule sur toute cette portion… sauf aux vélos ! Du bonheur pour nous qui avons pu profiter de ce coin de montagne avant de basculer sur la plaine et Sapporo.
Dans la roue de la locomotive pilotée par le Commodore, on a traversé une immense plaine, vent de travers, sans trop s’arrêter.
L’entrée en ville est assez gigantesque : 25 ou 30 bornes de banlieue avec 3500 feux rouges à passer, à relancer les machines, par 34 degrés… l’Art Hôtel et son 17ème étage, chambre triple, pyjama offert, tongues aussi, sourire de la crémière… Tout ça était le bienvenu à l’arrivée.
A l’heure qu’il est on va filer en ville pour une petite bière et un dîner (ici on mange entre 17h30 et 20h pour les couches tard…)
Sapporo by night. Nous voilà dans une vraie grosse ville Japonaise, la 5ème en nombre d’habitants. Pour ne pas déroger à la tradition, nous pénétrons dans un bar accueillant (style Pub avec ce qu’il faut comme choix de bières). Nous commandons donc une Biru. Dans mon dos une grande télé. Deux reporter, micro à la main, commentent sur fond d’un immense pont, les cartes météo qui défilent. Il y a quelques parapluies dans de vagues tableaux à colonnes dont les entêtes sont évidemment écrits en Japonais. A certaines lignes il y a même 3 parapluies, on dirait bien que c’est le maximum. Ça n’a pas l’air d’être chez nous, ce soir il fait doux à Sapporo, et la vision de ces deux journalistes devant ce beau pont moderne et majestueux, semblant se féliciter de ce calme, ne peut que nous rassurer.
Après l’apéro, nous déambulons dans la ville-lumière. Un avant-gout de Tokyo : les enseignes lumineuses ont pris d’assaut l’espace central et les carrefours sont éclairés comme en plein jour. Le programme Nucléaire du Japon a-t-il réellement cessé depuis Fukushima ? a-t-il repris récemment ? Bon on ne sait pas, en tout cas la ville est animée.
Nous entrons dans une salle de Pachinkos : c’est un immense hall dans lequel sont alignées des centaines de machines ressemblant à la fois à des « bandits manchots » et à des flippers installés verticalement.
Devant chacune de ces machines un joueur insère des billes en métal qui déclenchent toutes sortes de rebonds, de bruits, de signaux lumineux, tout ça dans un bruit ambiant hallucinant de moteurs ou de chocs et d’une surcouche musicale complètement inaudible.
Les Japonais jouent dans ces temples là une partie de leurs revenus, filant dans les poches des Yakuza (membres de la mafia japonaise), qui contrôlent une majorité de ces jeux. Pour nous impossible de rester là plus de quelques minutes tant le lieu est bruyant.
Nous filons manger. Ce soir Jean-Yves nous fait découvrir un grill Coréen.
Celui que nous choisissons semble très prisé puisqu’il faut faire la queue une bonne demi-heure avant d’être servi. On s’installe le long d’un long comptoir.
Un grill est disposé devant nous sur lequel nous grillerons diverses viandes de bœuf et de porc d’excellente qualité, et de quelques légumes frais, tout cela arrosé de bière de Sapporo.
Encore une fois ce soir, nous n’aurons pas besoin de berceuse pour plonger rapidement dans un profond sommeil.
Roule à la campagne
Roule à la ville
Toujours l’apesanteur
Sapporo : Apa Hôtel Sapporo **
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